Le Prompting est mort, vive le prompting!
Chaque mois, une nouvelle IA débarque sur le marché : GPT-4o, Claude 3.5, Gemini 2.0, DeepSeek, Grok 3… Et si certaines offrent des performances légèrement supérieures sur certains benchmarks, la réalité est plus surprenante : on assiste à un nivellement général des performances.
Autrement dit, ce n’est plus la technologie qui fait la différence. C’est l’utilisateur.
Pourquoi le prompting est plus important que jamais ?
Il est courant d’entendre que plus les modèles d’IA progresseront, moins le prompting sera important. Après tout, une IA plus puissante devrait mieux comprendre nos intentions, même mal formulées, non ?
Faux.
L’écart entre ceux qui savent bien utiliser l’IA et ceux qui se contentent de prompts basiques ne cesse de grandir.
Prenez Deep Research, l’un des modèles les plus avancés d’OpenAI.
Bien utilisé, c’est un assistant de recherche ultra-performant.
Mal utilisé, c’est juste un chatbot moyen.
Tout se joue donc dans la manière de poser les questions.
L’effet “courbe en S” du prompting
L’évolution de la performance d’un modèle d’IA en fonction du niveau de compétence en prompting suit un schéma clair :
1. Palier bas – L’IA produit un résultat correct même sans compétence particulière, mais sans plus.
2. Phase de progression rapide – Dès qu’on affine ses techniques (clarification des instructions, structuration des demandes, utilisation de méthodes comme le “chain of thought”), les gains sont énormes.
3. Plafond de performance – Même le meilleur prompteur ne pourra pas transformer un modèle inférieur en équivalent de la dernière génération.
Ce que ça signifie concrètement
• Un prompt basique donne des résultats basiques, même avec le meilleur modèle.
• Un bon prompt peut multiplier par 2 à 10 la valeur extraite d’une IA.
• La limite n’est plus le modèle, mais votre capacité à poser les bonnes questions.
L’illusion d’une IA qui comprend tout
Certains pensent encore que l’IA d’aujourd’hui devrait comprendre nos intentions, même mal formulées. Mais en réalité, les modèles d’IA restent extrêmement sensibles aux variations de formulation.
La preuve : de légères modifications dans un prompt peuvent transformer une réponse moyenne en une analyse approfondie et pertinente.
Une analogie simple :
Imaginez deux assistants de recherche.
L’un est un étudiant débutant, l’autre un chercheur de haut niveau. Si vous ne savez pas poser les bonnes questions, aucun des deux ne vous aidera vraiment. Mais si vous affinez vos demandes, le chercheur vous offrira une richesse d’informations inaccessible autrement.
C’est exactement la différence entre un utilisateur lambda et un expert en prompting.
Pourquoi le bon prompting est plus stratégique que jamais ?
L’évolution des modèles d’IA a fait exploser l’écart entre ceux qui exploitent réellement leur potentiel… et les autres.
Il ne suffit plus d’avoir accès à l’IA.
La vraie fracture numérique se joue maintenant sur la capacité à l’utiliser efficacement.
Ceux qui ne maîtrisent pas l’art du prompting se retrouvent avec une IA qui leur donne des réponses moyennes.
Ceux qui savent affiner leurs demandes transforment l’IA en véritable assistant ultra-performant.
“En d’autres termes, l’IA n’est pas une baguette magique, c’est un amplificateur de compétences.”
Devenez un prompteur expert
Alors, par où commencer ?
Voici quelques techniques clés pour améliorer vos prompts :
• Soyez précis – Formulez vos demandes de manière claire et détaillée. L’IA interprète ce que vous écrivez, pas ce que vous pensez.
• Utilisez le “Chain of Thought” – Demandez à l’IA de raisonner étape par étape pour améliorer la qualité des réponses.
• Donnez du contexte – Plus l’IA comprend votre besoin, plus elle peut répondre efficacement.
• Testez et ajustez – Un bon prompt s’optimise en fonction des résultats obtenus.
Conclusion : Où en êtes-vous sur la courbe ?
La question n’est plus “Quelle IA est la meilleure ?”, mais “Êtes-vous capable d’exploiter son plein potentiel ?”
Le futur appartiendra à ceux qui sauront poser les bonnes questions.
La fracture numérique n’est plus entre ceux qui ont accès à l’IA et ceux qui ne l’ont pas… mais entre ceux qui savent l’utiliser intelligemment et ceux qui restent à la surface.
Alors, vous en êtes où sur la courbe ?